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22/02/2017

Témoignage Porteurs de Paroles - Ani Akkaya




Ani Akkaya notre volontaire, nous raconte sa première expérience avec les porteurs de parole qui ont eu lieu à Félix Pyat et La Rouguière.
Le premier porteurs de paroles ont eu lieu dans la cité Félix Pyat à Marseille le 17 février 2017. Nous les volontaires, Jimmy, Donya et moi (Ani), étions armés d’un panneau qui affichait la question « Quel rôle joue l’Europe dans mon quotidien ? ». Nous avons accroché ce panneau et interrogé les passants pour avoir l’avis des habitants du quartier. Il y a eu différentes opinions. Ce qui est ressorti pendant notre interrogation était que les passants ne répondaient souvent pas à la question, mais parlaient de leurs problèmes quotidiens dans le quartier. Comme par exemple que la cité est très sale, qu’il n’y a pas assez de poubelles et que le service de ramassage des ordures négligeait leur quartier, parce qu’il n’y vient pas régulièrement. Parfois on a eu même l’impression que l’Europe ou l’Union Européenne même est un terme trop abstrait pour les habitant-e-s et ça ne reste qu’un terme, qui n’a pas du tout d’impact, d’influence ou de signification sur leur vie quotidienne. Il faut aussi savoir que la cité Félix Pyat est parmi les quartiers de Marseille les plus pauvres et que les habitant-e-s du quartier sont confronté-e-s à des problèmes existentiels et que cela peut empêcher d’avoir une vision globale hors de leur quartier.

Le deuxième porteur de paroles a eu lieu devant le Centre Social de la Rouguière. Même s’il n’y avait pas beaucoup de passants, on a eu pas mal de réponses bien précises. Les gens qu’on a interrogé se sont bien expliqués. Parmi les passants, il y en a eu quelques uns qui ont dit que l’Europe rend plus fort et que c’est bien au niveau économique. Mais la plupart a dit qu’au quotidien, dans leur quartier, ça ne joue pas un rôle et qu’ils différencient bien la France en tant que nation et l’Europe. 

À la Rouguière comme à Félix Pyat, c’était toujours à nous d‘aller vers les passants pour leur demander leurs paroles. Même s’il y a des habitant-e-s qui ont des choses à dire, il y a aussi des gens qui n’ont aucune idée de quoi répondre, qui ne se sentent pas concernés ou qui ne sont simplement pas intéressés.

En général je peux dire que jusqu’à maintenant ce projet est une belle expérience et nous permet de découvrir la vision de l’Europe des habitant-e-s dans les quartiers de Marseille. On verra bien quelles réponses on obtiendra dans les prochains quartiers de Marseille que l’on visitera pour mettre en place les porteurs de paroles. 

Ani Akkaya


Projet soutenu par le Conseil régional PACA dans le cadre de l'appel à projet Citactue