Avant d'atterrir dans la fine équipe d'Une Terre Culturelle, la pétillante Meriem a grandi à St Etienne et a débuté des études d'anthropologie à Lyon. A partir du Master, il fallait se décider entre Paris ou Aix-en-Provence, et le soleil du sud eu un sacré poids dans la balance (le programme universitaire aussi, bien sûr…)
La belle de Rhône Alpes a donc déposé bagages dans la ville de Cézanne mais c'est pour Marseille que son cœur s'est emballé. Comme on se laisse emporter par un regard ténébreux et un sourire malin, Meriem s'est laissée séduire par le climat, les plages, les espaces naturels, la diversité culturelle… En somme des clichés et pourtant, leur efficacité n'est plus à prouver !
Cependant, avant de fouler les terres provençales, Meriem s'est enrichie de diverses expériences professionnelles.
Dès l'âge de 13 ans, elle débute le baby-sitting et découvre un plaisir à travailler avec les enfants. Elle se dirige donc naturellement vers l'animation lors de ses jobs d'été et vacances scolaires. Ainsi, durant 5 années consécutives elle travailla pour un centre aéré (St Etienne) implanté dans un quartier avec des jeunes en difficulté. A 17 ans, elle obtint son Bafa via ce centre aéré.
De plus en plus intéressée par l'anthropologie et les problématiques sociales, Meriem décide de participer à un chantier humanitaire à Pune, en Inde.
Durant 1 mois et demi, elle travailla dans des bidonvilles avec des enfants âgés de 6 mois à 14 ans. Sa mission était de leur proposer des activités, telles que l'apprentissage de chansons ou des cours d'anglais pour les plus grands. Les enfants se montrant très créatifs et dynamiques, elle pu organiser des ateliers ludiques et interculturels, comme la conception d'une frise du système solaire traduit en anglais, français et hindi. Autre exemple, elle a utilisé une map monde en associant une musique et une danse pour chaque continent, ainsi que des étiquettes écrites en hindi/anglais.
Grâce à l"association ASMAE qui organise ces chantiers créatifs, Meriem a vécu une expérience des plus enrichissantes qui restera longtemps gravée dans sa mémoire. Au cours de ses différentes péripéties, elle fit la rencontre d'un groupe d'étudiants indiens avec qui elle a gardé contact.
Dans le cadre des ses études, elle fit un stage au sein d'une association aidant les réfugiés politiques à s'intégrer et s'insérer administrativement. Elle réalisa une enquête ethnologique sur les barrières culturelles. Cela lui permis de développer ses compétences sur les méthodes d'anthropologie.
Elle effectua également un stage pour l'association Rencontres Tziganes. Sa mission constitua en une étude sur les différences culturelles, les difficultés de cohabitation et les solutions à apporter concernant un camps de Tziganes et de Roms proche de la gare TGV d'Aix.
Puis, en 2012, elle devint stagiaire pour l'association Santé Sidi el houari, en Algérie.
Cette association vit d'une part grâce à ses bénévoles qui construisent des projets, dans le domaine de l'environnement et de la santé, au sein du quartier Sidi el Houari.
D'autre part, une école chantier a été mise en place pour les jeunes en décrochage scolaire afin de leur apporter une formation aux métiers de l'artisanat. Dans l'objectif de renforcer ce dispositif, ils ont également crée un département d'insertion professionnelle pour aider à la recherche d'emploi au terme de la formation.
Meriem travailla avec la chef de ce département et une psychologue afin de mener une enquête ethnologique pour comprendre la situation sociale des jeunes et les aider à s'insérer en comprenant leurs attentes.
D'un point de vue personnel, ce stage représenta l'opportunité d'apprendre la langue arabe, étant d'origine algérienne c'était un apprentissage important pour elle. D'un point de vue professionnel, ce fut l'occasion de pratiquer de l'anthropologie appliquée.
Sidi el Houari |
En mai 2012, la chef du département d'insertion professionnelle de cette association est venue à Marseille suivre une formation organisée par Une Terre Culturelle. A cette occasion, Meriem fit la connaissance de Cassandre (vénérée coordinatrice des volontaires). De plus, une de ses colocataires à la recherche d'une mission en service civique lui fit découvrir ce dispositif.
Les ingrédients étaient là, il ne restait plus qu'à les mélanger.
Selon Meriem, le volontariat en service civique est une façon de poursuivre sa formation tout en se dirigeant vers une réelle activité professionnelle. Quant au choix d'UTC pour réaliser cette mission, elle se décida suite à un séminaire de rencontres interculturelles organisé par l'association. Elle apprécia leur approche de l'interculturalité et du développement local.
Jusqu'à présent ce volontariat lui a permit de compléter son approche anthropologique sur le terrain, de prendre connaissance des difficultés et des outils à mettre en place pour que cela fonctionne.
De manière générale, le service civique représente donc un bon moyen de mettre en pratique ses connaissances théoriques. Le seul bémol que la marseillaise de cœur pointe du doigt sont les indemnités peu encourageantes à se lancer dans l'aventure. Sans aides supplémentaires, les jeunes volontaires restent contraints à une situation "précaire".
A la suite de cette mission, Meriem désire continuer à travailler dans le domaine de l'interculturalité mais sans trop s'éloigner du champs des cigales et du sel de la mer.
A long terme, elle souhaite devenir conseillère interculturelle pour des ONG. Il s'agira de réaliser des formations sur la culture du pays dans lequel les personnes engagées auprès des ONG devront se rendre.
"Il faut beaucoup de chemin pour gravir la colline des fous" – Grand mère de Marlon Brandon.
Aurélie Diego