22/03/2016

Stage Erasmus + // Interview de Charles à Berlin

Source : Himmelbeet
Notre nouveau programme Stage Erasmus + est lancé : nos 12 stagiaires sont bien arrivé-e-s à leurs destinations en Allemagne, Espagne et Italie. A cette occasion, nous vous proposons de découvrir les stagiaires en détails sous forme d'interviews. Aujourd'hui, c'est Charles qui répond à nos questions depuis un jardin collectif et interculturel très original.
1. Aller en Allemagne sans vraiment parler allemand, c'est courageux. Comment se sont donc passés tes premiers jours à Berlin d'un point de vue linguistique ? N'hésite pas de nous parler de moments rigolos, de bizarreries etc.


Avant le départ je pensais en français, je parlais français, j'entendais le français mais lorsque j'ai passé la frontière c'est mon cerveau qui s'est mis en mode survie !! Toutes mes leçons d'anglais me sont revenues en tête, les allemands me parlent anglais et toute la communication se fait en anglais. 



C'est surprenant pour un français de voir autant d'allemands, de toutes origines, de toutes classes, parler aussi bien une langue étrangère. Il y a peut-être une explication dans l'histoire des langues. L'allemand et l'anglais ne sont pas si différents dans la logique et les règles. Il y a donc plus de simplicité à jongler entre l'allemand et l'anglais que toutes autres langues latines avec l'anglais.


Il ne faut pas s'inquiéter des erreurs que l'on peut faire, les allemands en font tout autant. Rappelez-vous qu'ils ont appris l'anglais comme nous à l'école et que ce n'est pas leur langue maternelle. Ils ont simplement plus de facilité à inverser le sens des phrases et à unifier les compléments d'objet en un seul mot comme en anglais.

Je n'ai pas de moment rigolos ou de bizarreries à raconter. Simplement, je vous incite à redemander si vous n'avez pas bien compris ou à reprendre par vos propres mots le but de l'exercice que l'on vous demande de produire. Cela évite de se retrouver dans une situation embarrassante.

2. Les Allemands, sont-ils vraiment aussi forts en langues étrangères qu'on le dit souvent en France ? 

Ils sont très fort en anglais. Ils ont bien compris l'intérêt de cette langue : communiquer, échanger, s'enrichir. Ils sont plus rigoureux dans l'apprentissage de la langue anglaise. Les allemands n'hésitent pas à voyager pour découvrir et s'enrichir, ils ont donc nécessairement besoin d'une seconde langue pour communiquer. D'autant plus qu'à Berlin, tu voyages sur place ...

Les gens que j'ai rencontré à Berlin ont été très accueillants, c'est une caractéristique des habitants de cette ville qui à connu de nombreuses immigrations de l'Est puis de l'Ouest, des occupations étrangères après la 2e guerre mondiale. C'est une ville où l'on parle beaucoup de langues et le français y est très représenté. 

L'autre jour, je me baladais dans la nuit pour rejoindre des amis dans un bar. J'ai marché 20 minutes dans le quartier de Friedrichshain, j'ai entendu de l'anglais, du français, de l'espagnol et un peu d'allemand.

3. En quoi, les deux journées de préparation proposées par UTC et les autres associations t'ont été utiles ?

Je me suis embarqué sans biscuit sur ce projet et j'allais arriver à Berlin comme Belzunce (sans bagage). Les deux journées de formations nous ont permis d'une part de remettre les compteurs à zéro sur les principes de base du voyageur ! Ce sont des règles que tout le monde connaît mais qu'il est toujours bien de rappeler. D'autre part de mieux se connaître, connaître les autres, de partir avec l'idée que l'on n'est pas seul et que chacun peut apporter un plus au voyage !

Vue sur le jardin // Source : Himmelbeet

4. Quelles sont tes missions au sein de ta structure ? 

Je travaille dans un jardin partagé dans le quartier (Kiez en allemand) de Wedding. Pour le moment, j'observe beaucoup, j'aide partout et j'essaie de m'imprégner des valeurs de l'association. Après 2 semaines, je commencerai à donner du relief en dessinant les contours du projet que je souhaite mettre en place. A côté de cela, j'écris un document de travail sur le projet de jardin partagé. J'ai aussi un projet d'article de presse à envoyer aux journaux nationaux où sur les blogs des groupes de presse français. 

5. A ton avis, qu'est-ce que cette expérience t'apportera ? 

J'ai étudié l'aménagement urbain à l'Université. Je suis devenu économiste de l'urbain, c'est-à-dire que j'étudie les besoins de la ville et de ses habitants. Ce projet va me permettre d'avoir une expérience économique, sociale et environnementale que je pourrai faire valoir à des entreprises qui souhaitent faire du développement durable un moteur de leur projet économique.

Dans un autre angle de vue, ce projet va me donner une légitimité pour aborder ce sujet lorsque, en tant que consultant, je devrai donner un avis sur le développement urbain de telle ou telle commune.

C'est probablement aussi un projet qui m'aidera à répondre à l'une des questions que tous les urbanistes se posent : mon projet a t-il une vie ?

Merci Charles et bonne chance pour ton stage ! 

Ce projet est piloté par le Pôle Emploi PACA et l’association Pistes Solidaires Méditerranée en partenariat avec les associations Une Terre Culturelle (UTC), Eurocircle et Parcours le monde. Ce projet est financé par le programme ERASMUS +.